[News] Le club en République Tchèque!

Bonjour à tous.

Chose promise, chose due, voici un petit article sur la participation du club de Pierrelatte à l’une des compétitions ouvertes les plus relevées d’Europe, à savoir l’Open de République Tchèque. La compétition s’est déroulée à Nymburk, petite ville à une cinquantaine de kilomètres de Prague (environ 1300km de Pierrelatte) les 28 et 29 mars 2015. Le complexe sportif accueillait pour l’occasion plus de 300 compétiteurs venus de 9 pays : Angleterre, Finlande, Pays-Bas, Lettonie, Pologne, Russie, Slovaquie, République Tchèque, et bien-sûr, France. Un mois avant le Championnat d’Europe, cette dernière compétition regroupait certaines des meilleures équipes nationales d’Europe pour une ultime préparation avant le grand bain européen qui s’est déroulé en Italie au mois d’avril.

Mais avant d’arriver au centre sportif de Nymburk, il faut partir de Pierrelatte. En minibus. Pour 1300km (environ)… C’est donc le jeudi 26 mars au soir que Cathy, Aurélie, Nina, Philippe, Valentin et Loïc se lancent à l’assaut des autoroutes européennes. Françaises, tout d’abord, jusqu’en Allemagne, dont la partie sud sera complètement traversée, pour arriver ensuite en République Tchèque. Le vendredi matin, nos cinq Pierrelattins arrivent fatigués à Prague, où ils passeront la journée, essentiellement à manger et à boire et lever les yeux vers les monuments, tous plus magnifiques les uns que les autres.

Vue générale de Prague

Après le goûter, retour au minibus, direction Nymburk. Après une petite heure de route, arrivée au centre sportif.

Enfin arrivés au centre sportif!

Enregistrement, chambre, promenade, réfectoire, presque vide en cette veille de tournoi, et bien entendu bar.

Le samedi matin, les choses sérieuses commencent. L’enregistrement définitif des compétiteurs se fait, et là, c’est l’horreur. La consternation. La balance personnelle de monsieur Colombani est fausse. De plusieurs kilogrammes. De fait, au moment de passer sur la bascule tchèque pour la pesée de contrôle, c’est le drame : monsieur Colombani et son gros derrière plein de goulash doivent dire au revoir à la catégorie des moins de 71kg et sont propulsés directement dans la catégorie des 71-78kg. Heureusement, Valentin n’a pas ce problème de balance, il a la chance de tirer dans une catégorie sans limite.

Nous avons donc Aurélie inscrite en tuls femmes ceintures noires Ier dan et en casse en puissance, Cathy inscrite en tuls femmes ceintures bleues/rouges et en casse en puissance, Philippe, inscrit en tuls hommes ceintures noires Ier dan et en casse en puissance, Valentin, inscrit en tuls hommes ceintures noires Ier dan et en combat +85kg, et Loïc, inscrit en tuls homme IIIème/IVème dan, combat 71-78kg, et Nina, photographe-reporter-assistante-supportrice (et faut dire qu’il faut du courage pour supporter tout ça).

La réunion des coaches se tient à 12h30, afin de préciser les règles de la compétition et le déroulement des épreuves.

Dès 14h, après la réunion des arbitres, et conformément au programme, la compétition peut commencer. Après une courte cérémonie d’ouverture, les juniors ouvrent le bal. Le niveau technique et la combativité sont impressionnants. Ces champions en herbe (et nul doute que certains seront de véritables champions au niveau européen, voire mondial, dans les années à venir) laissent ensuite la place aux séniors. Ceintures jaunes/vertes d’abord, puis bleues/rouges ensuite, hommes et femmes. Là aussi, le niveau est excellent. Cathy attaque en demie-finale dans sa catégorie. Elle ne démérite pas face à une adversaire plus grande, plus ample et un peu plus propre dans ses techniques. La différence est en faveur de son adversaire, mais sa défaite n’est pas écrasante. Elle gagne donc une belle médaille de bronze en tuls femmes ceintures bleues/rouges. Première médaille pour le club !

La cérémonie d'ouverture

Le serment du Taekwon-do

Cathy médaillée!

S’enchaînent ensuite les catégories à une vitesse folle. Aurélie, Philippe, Valentin et Loïc passent presque tous les quatre en même temps. Il faut dire qu’avec cinq rings, plus le ring de casse et le ring de techniques spéciales, l’organisation est efficace.

Philippe, en hommes ceintures noires Ier dan passe son premier tour, mais il doit malheureusement s’incliner au tour suivant.

Valentin ne parvient pas à vaincre son adversaire dans cette même catégorie, très fournie et au niveau très bon. Le gagnant, Michal Vavrinek, sera sacré champion d’Europe un mois plus tard à Andria.

Aurélie tombe dès le départ sur la gagnante de la compétition, Katerina Kolarova, médaillée d’argent du dernier championnat d’Europe en Italie en tuls femmes Ier dan, et elle doit s’incliner elle aussi sans avoir démérité.  

Loïc, en tuls hommes IIIème/IVème dan arrive à battre son adversaire Polonais, mais bute en demie finale contre le futur vainqueur de la compétition. Ce sera donc le bronze aussi pour lui, comme pour Cathy. Deuxième médaille pour le club !

Troisième place en Tuls pour Loïc

Le premier jour de compétition s’achève : la compétition pour les juniors, ceintures de couleurs et ceintures noires, tuls et combat est terminée. Pour les séniors, il reste le combat, les techniques spéciales et la casse, qui se dérouleront le dimanche. Pour tout le monde, le stress retombe, et on va à nouveau pouvoir profiter du bar du centre sportif.

Le lendemain, la compétition reprend de plus belle, avec les combats, la casse et les techniques spéciales. Pour les membres du club, c’est avec les épreuves de casse que la compétition reprend. Aurélie et Cathy se présentent donc face aux effrayants supports métalliques pour exécuter leur casse de qualification. Le principe est simple : il y a cinq casses à réaliser, mais avant cela, il faut se qualifier pour avoir le droit de les tenter. Chaque compétiteur choisit donc l’une des cinq techniques. Si elle est réussie, le compétiteur peut tenter les quatre autres. S’il échoue, il est éliminé de la compétition. Aurélie se présente donc face aux planches pour sa casse de qualification. Malheureusement, le stress et l’épaisseur à transpercer auront raison de sa motivation. Elle échoue donc. Cathy tente sa chance à son tour, et suit hélas la même voie. Comme toutes les autres compétitrices sauf une, qui réussira donc à conquérir la médaille d’or uniquement avec la casse de qualification. C’est dire si le niveau était élevé. Rien à regretter pour nos compétitrices drômoises, donc, elles ont fait aussi bien que les autres.

C’est ensuite au tour des hommes d’affronter les planches. Le tranchant de la main est souvent choisi comme technique de qualification. Et si ça passe régulièrement, nombreux sont ceux qui échouent et sortent ainsi de la compétition. Ce qui ne fut pas le cas de Philippe ! Face aux deux planches, il choisit le coup de poing et surprend les spectateurs comme les autres compétiteurs, tous bien plus jeunes, en passant au travers comme dans du beurre. Il se qualifie donc, mais échouera aux techniques suivantes, essentiellement par manque d’expérience.

Loïc à son tour se présente face aux planches. Il choisit le tranchant de la main comme technique de qualification. Les deux planches sont fracassées. Puis le coup de poing. Ça passe aussi. Deux planches de plus. Le coup de pied de côté, yop-chagi : une seule planche se brise sur les quatre. Cela fait quelques points quand-même. Coup de pied circulaire, dollyo-chagi, ça passe encore, et trois planches de plus ! Coup de pied retourné, bandae-dollyo chagi. Rien ne casse. Enfin, « rien », le talon a été douloureux presque un mois, ce qui laisse à penser qu’il y a quand-même un petit quelque-chose qui a dû casser quelque-part. Mais ça n’a pas fait de points. Lorsque le juge principal annonce les résultats, c’est avec surprise que Loïc apprend qu’il termine à la troisième place de la compétition. Et une nouvelle médaille de bronze pour le club, la deuxième pour Loïc !

Le podium de casse: deuxième médaille pour Loïc

Viennent ensuite les combats. Dans cette discipline, seuls Valentin et Loïc sont alignés, chacun dans sa catégorie, Valentin dans la catégorie la plus élevée des plus de 85kg, et Loïc dans la catégorie des 71-78kg.

Loïc débute la compétition face à un adversaire Tchèque visiblement mieux préparé. L’issue de ce combat de 3 minutes est à l’avantage du Tchèque, qui l’emporte de deux points.

Valentin sera le dernier Pierrelattin sur les tatamis. En demie finale, il affronte celui qui remportera le tournoi dans cette catégorie, et remporte donc une belle médaille de bronze. Et de quatre pour le club ! Cette catégorie met fin à la compétition.

Combat +85kg: Valentin troisième!

Il est 13h environ quand la compétition s’achève. Plus de 300 compétiteurs, juniors et séniors, ceintures de couleurs et ceintures noires se sont affrontés sur les quatre disciplines du Taekwon-do : tuls, combat, casse en puissance, techniques sautées. Une compétition d’un niveau exceptionnel, et dont l’organisation fut un sans faute du début à la fin. Merci donc à l’organisateur pour la qualité de ce tournoi à tous points de vue, et plus encore pour son accueil. Un seul regret : un an, c’est bien long à attendre pour la prochaine édition !

Après une brève cérémonie de clôture, pendant laquelle les trophées des meilleurs compétiteurs individuels et des meilleurs clubs sont remis, direction le réfectoire pour un dernier repas, puis les chambres, pour la préparation du retour.

Il est donc temps d’envisager le périple inverse, et de reprendre le minibus pour revenir à Pierrelatte. Les 1300km sont avalés de nouveau dans la nuit. Merci à nos chauffeurs, et particulièrement à Cathy, tout-à-fait héroïque. Une nouvelle fois, tout se passe sans le moindre problème. Tout le monde regagne son foyer sain et sauf, et plein de projets pour la saison 2015-2016.

Le club remercie donc chaleureusement la municipalité de Pierrelatte, sans laquelle ce périple n’aurait pas été possible dans d’aussi bonnes conditions, qui ont, à n’en pas douter, très largement contribué aux bonnes performances de nos Pierrelattins.

Pour ceux qui parlent tchèque, le sujet de la chaîne sportive tchèque « Sport 5 » :

http://sport5.cz/detail/taekwondo-itf-czech-open-2015-972/?aso=-1&page=1

Article du Dauphiné Libéré du 2 avril 2015

Article de la tribune du 2 avril 2015